The Who - Who's Next (1971) - Album - Rock'n'Reviews - La musique

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Description

The Who - Who's Next (1971) : Avec Who's Next, plus personne n'est censé ignorer qui sont les Who. Who's Next est le cinquième album du groupe britannique emmené par Pete Townshend et Roger Daltrey. L'album est développé à partir du projet Lifehouse, un opéra rock composé entièrement par Pete Townshend. Le projet était très complexe et il a débouché sur des conflits avec Kit Lambert le manager du groupe. Mais huit des neuf chansons de Lifehouse sont reprises pour Who's Next. Le neuvième étant My Wife, composé par John Entwistle, le bassiste des Who. Les autres morceaux du défunt dans l'oeuf Lifehouse seront repris dans les futurs albums des Who des années 70. L'arrêt du projet Lifehouse, opéra rock très complexe, a conduit Townshend à la dépression, et même au bord du suicide. Vous connaissez tous Baba O'Riley, Behind Blue Eyes et Won't Get Fooled Again, reprises dans des séries comme Les Experts, Docteur House ou autres Cold Case. Pete Townshend intégre pas mal de synthétiseurs dans ses créations, et ceci grâce aux grands progrès faits en ingénierie sonore. La preuve en est faite d'entrée avec l'innovant Baba O'Riley où les synthés sont utilisés comme un effet bourdon (la chanson fait effet à Meher Baba le gourou de Townshend et Terry Riley, figure de la musique avant-gardiste). Le mélange synthés, expérimentations, violon et hard rock font de ce titre un morceau original et incontournable plus de cinquante après. Vidéo de Baba O'Riley live en studio 1978 Bargain c'est une intro acoustique et synthés délicats avant l'entrée de furieuses guitares et le chant typique de Roger Daltrey. Ce titre alterne lui aussi des moments rapides et d'autres plus doux. Mais l'énergie est toujours palpable. Who's Next est un album puissant. L'oeuvre d'un groupe fou, capable de tout mais étonamment soudé, mené par un génie au nom de Pete Townshend. Love Ain't For Keeping est un titre acoustique, aux jolis choeurs mais il n'a pas la force d'un Baba O'Riley. My Wife est un morceau rock, classique, composé par John Entwistle. Peut-être la relative faiblesse de l'album malgré un très bon piano et des synthés créatifs. L'intro de Song Is Over au piano (où l'on retrouve le brillant Nicky Hopkins) est tout en délicatesse avant l'entrée pachydermique de la batterie du fou Keith Moon. Beaucoup de guitares, une basse tonitruante et un Roger Daltrey en grande forme vocale. Un joli titre. Getting In Tune est un superbe titre, très subtil, mené par le piano du grand Nicky Hopkins qui aura promené son piano et son talent tout au long des années 60 et 70. Getting In Tune est un rock mélodique aux puissantes guitares malgré tout et un chant tout en nuances de Roger Daltrey. Vidéo de Song Is Over Quant à Going Mobile, c'est un rock'n'roll jovial, qui parfois s'adoucit et sur lequel Townshend s'essaie avec fantaisie aux synthés et au piano. Behind Blue Eyes, c'est la ballade par excellence. Souvent reprise, mais rien ne vaut la version originale des Who tant Daltrey semble la vivre. De très jolis choeurs emmènent cette chanson vers une furie rock. Une réussite qui traversera les temps. Tout ceci se termine par Won't Get Fooled Again, à l'étrange intro de synthés et aux guitares ravageuses de Townshend. On a tous en tête les moulinets exécutés en live. Et Daltrey est impérial. Un final innovateur, frais, moderne, épique et un Yeah ! de Roger Daltrey qui traverse encore les murs sonores. Et un Keith Moon plus fou que jamais. Vidéo de Behind Blue Eyes live Kilburn 1977 Un album extraordinaire (le meilleur des Who ? A vous de juger. Moi j'aime beaucoup Who Are You). Il n'y a pas grand chose à jeter sur Who's Next, peut-être même rien du tout. C'est puissant, innovant, moderne, quelle production et quel son mis en oeuvre par Glyn Johns !, sexy, on sent la folie, le génie de Townshend, la démesure des années 70. Un album à posséder fortement, essayez donc la version remasterisée de 1995 par exemple. A l'écoute de ce chef d'oeuvre, on est bien content que l'opéra rock Lifehouse n'ait pas vu le jour. Vidéo de Won't Get Fooled Again live studio 1978 Ah et la pochette ! Mythique ! Il semblerait qu'elle fasse référence au monolithe découvert sur la Lune dans 2001, Odyssée de l'Espace, qui parut trois ans plus tôt. On peut aussi penser que c'est une provocation de la part du groupe, un peu comme les Stones (sauf Watts qui dormait) et leur "On pisse où on veut mec", quand ils ont pissé sur le mur d'une station d'essence. Qui sait.